#023 - Dans le bouton tout est bon
23 octobre 2014
Changer les boutons (knobs) c'est généralement la première transformation que l'on fait soit même. Soit, pour le look, soit pour l'efficacité, pour un modèle qui accroche mieux lorsque l'on ouvre les gaz avant le solo, avec nos doigts dégoulinants de sueur ou de bière…
C'est une opération qui est simple, quoi que si on y regarde de plus près... C'est pourquoi, je vous propose un coup de projecteur sur cette opération. Avant de commencer, juste un peu de jargon. Il existe plusieurs formes de boutons et comme c'est souvent le cas chez nos amis anglo-saxons le nom est imagé. Il parle de lui même. Il existe une multitude de modèles, mais les trois formes les plus communes sont : |
Les modèles bell knob (en forme de cloche), également appelés Hat (chapeau) ou UFO (OVNI). Si ça c'est pas imagé ! C'est la forme que l'on retrouve sur les Stratocaster ou sur certaines Gibson.
Les modèles speed knob (vitesse) ou barrel (tonneau). C'est des modèles plutôt "Gibsonnien".
Je le précise quand même pour les adeptes du schred, des fois que... On ne joue pas plus vite en installant des speed knobs. C'est juste une appellation, leur diamètre est relativement important, ce qui permet de les manipuler plus rapidement.
Les modèles dome knob (dôme), même si curieusement ils ont parfois le dessus plat (flat)... Ils sont généralement en métal. C'est le bouton typique des Telecaster et des basses Fender.
Pour clore cette aparté, une visite sur le site Stewart Mc Donald peut vous donner un aperçu rapide de ces différentes formes.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet.
Les modèles speed knob (vitesse) ou barrel (tonneau). C'est des modèles plutôt "Gibsonnien".
Je le précise quand même pour les adeptes du schred, des fois que... On ne joue pas plus vite en installant des speed knobs. C'est juste une appellation, leur diamètre est relativement important, ce qui permet de les manipuler plus rapidement.
Les modèles dome knob (dôme), même si curieusement ils ont parfois le dessus plat (flat)... Ils sont généralement en métal. C'est le bouton typique des Telecaster et des basses Fender.
Pour clore cette aparté, une visite sur le site Stewart Mc Donald peut vous donner un aperçu rapide de ces différentes formes.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet.
Etape 1 – Comment retirer un bouton correctement.
Ne forcez pas. Vous risqueriez de balafrer votre instrument, d’abimer le bouton, mais également le potard, que vous devriez alors changer.
Si votre bouton est vissé. En utilisant un petit tournevis ou la bonne clé à 6 pans, il ne devrait pas y avoir de grandes difficultés. Surtout utilisez les outils adaptés, à défaut, vous allez foirer les têtes de vis et ensuite bon courage... Si ça résiste, mettez un léger coup de dégrippant WD 40 avec la paille de précision, après avoir protégé le reste de l’instrument et vos yeux. On laisse agir quelques secondes et le problème devrait se résoudre de lui-même.
Si votre bouton n’a pas de vis sur le côté et qu'il est en plastique, c'est qu'il est entré en force par pression. Plusieurs méthodes s’offrent à vous en fonction du degré de résistance de la bête. En tout état de cause, n’utilisez pas de pince vous risqueriez de casser le bouton et de rayer votre instrument. N’essayez pas d’utiliser un outil comme un tournevis pour soulever le bouton. Les chances de réussite existent. Mais, les chances d’abimer le bouton, le vernis et le pickguard sont, quand a elles, très élevées. Vous pourriez également tordre la tige du potar, que vous devriez alors remplacer.
Essayez d’abord de le retirer à la main avec un gant ou un chiffon (on fait passer le chiffon sous le bouton, on serre et on tire vers le haut). On force, mais juste ce qu’il faut. Dans la pluspart des cas, ça marche.
En désespoir de cause, vous devrez vous procurer un petit outil très pratique, par exemple chez Stewart Mc Donald. Ça coute quelques euros et ce n’est pas un outil que vous réutiliserez souvent, voire jamais. Mais pour le prix d'une place de ciné et comparé à votre état d’énervement si vous balafrez votre instrument...
Ne forcez pas. Vous risqueriez de balafrer votre instrument, d’abimer le bouton, mais également le potard, que vous devriez alors changer.
Si votre bouton est vissé. En utilisant un petit tournevis ou la bonne clé à 6 pans, il ne devrait pas y avoir de grandes difficultés. Surtout utilisez les outils adaptés, à défaut, vous allez foirer les têtes de vis et ensuite bon courage... Si ça résiste, mettez un léger coup de dégrippant WD 40 avec la paille de précision, après avoir protégé le reste de l’instrument et vos yeux. On laisse agir quelques secondes et le problème devrait se résoudre de lui-même.
Si votre bouton n’a pas de vis sur le côté et qu'il est en plastique, c'est qu'il est entré en force par pression. Plusieurs méthodes s’offrent à vous en fonction du degré de résistance de la bête. En tout état de cause, n’utilisez pas de pince vous risqueriez de casser le bouton et de rayer votre instrument. N’essayez pas d’utiliser un outil comme un tournevis pour soulever le bouton. Les chances de réussite existent. Mais, les chances d’abimer le bouton, le vernis et le pickguard sont, quand a elles, très élevées. Vous pourriez également tordre la tige du potar, que vous devriez alors remplacer.
Essayez d’abord de le retirer à la main avec un gant ou un chiffon (on fait passer le chiffon sous le bouton, on serre et on tire vers le haut). On force, mais juste ce qu’il faut. Dans la pluspart des cas, ça marche.
En désespoir de cause, vous devrez vous procurer un petit outil très pratique, par exemple chez Stewart Mc Donald. Ça coute quelques euros et ce n’est pas un outil que vous réutiliserez souvent, voire jamais. Mais pour le prix d'une place de ciné et comparé à votre état d’énervement si vous balafrez votre instrument...
Etape 2 - Le potar détermine le choix du bouton
Avant de choisir un nouveau bouton, vous devez commencer par regarder à quoi ressemble la partie visible du potar (pot) qui dépasse du corps de la guitare ou du pickguard une fois le bouton retiré.
A ce stade deux possibilités. La tige est lisse ou elle est striée, mais ce serait encore trop simple.
Les potars à tige lisse (solid shaft) existent en deux diamètres : ceux de 1/4 de pouce (inch), soit 6.35 mm que l'on trouve plutôt sur les modèles US, et, ceux de 6 mm. Les boutons adaptés à ces potars sont généralement métalliques et fixés par une vis.
Les potars à tige fendue (split pot shaft) et striée (knurled). Ce type de potar est destiné à des boutons en plastique qui sont entrés en force par pression.
Dans ce cas également attention, deux situations peuvent se produire. La tige est striée soit finement (20 stries - 10 de chaque côté de la fente), soit plus grossièrement (16 stries - 8 de chaque côté de la fente). Il faut donc en théorie choisir des boutons adaptés au bon nombre de stries du potar. Toutefois comme tout le monde n'a pas envie de se compliquer la vie avec ces histoires de stries, il existe des boutons dit universels (universal fit knob). Ils sont en plastique et lisses à l'intérieur et leur diamètre est juste suffisant pour être insérés en force en créant leurs propres stries.
Avant de choisir un nouveau bouton, vous devez commencer par regarder à quoi ressemble la partie visible du potar (pot) qui dépasse du corps de la guitare ou du pickguard une fois le bouton retiré.
A ce stade deux possibilités. La tige est lisse ou elle est striée, mais ce serait encore trop simple.
Les potars à tige lisse (solid shaft) existent en deux diamètres : ceux de 1/4 de pouce (inch), soit 6.35 mm que l'on trouve plutôt sur les modèles US, et, ceux de 6 mm. Les boutons adaptés à ces potars sont généralement métalliques et fixés par une vis.
Les potars à tige fendue (split pot shaft) et striée (knurled). Ce type de potar est destiné à des boutons en plastique qui sont entrés en force par pression.
Dans ce cas également attention, deux situations peuvent se produire. La tige est striée soit finement (20 stries - 10 de chaque côté de la fente), soit plus grossièrement (16 stries - 8 de chaque côté de la fente). Il faut donc en théorie choisir des boutons adaptés au bon nombre de stries du potar. Toutefois comme tout le monde n'a pas envie de se compliquer la vie avec ces histoires de stries, il existe des boutons dit universels (universal fit knob). Ils sont en plastique et lisses à l'intérieur et leur diamètre est juste suffisant pour être insérés en force en créant leurs propres stries.
Etape 3 - Installation
Dans le cas des potars à tige lisse, utilisez le bon outil, serrer raisonnablement mais ne forcez pas.
Dans le cas des potars à tige fendue, Forcer légèrement mais ne cherchez pas à resserrer les deux parties de la tige pour faciliter l’insertion. Les stries du bouton et du potard ne seraient plus ajustées et le bouton tiendrait moins bien avec le risque de le perdre.
Attention à la position du point zéro. Un bouton c’est rond et ça tourne autour d'un axe. Si vous voulez savoir où se trouve le mini et le maxi, il faut un repère et si votre instrument possède plusieurs boutons, il est préférable que ce soit les mêmes pour tous. A défaut vous allez être rapidement perdus.
En ce qui me concerne, je fixe toujours mes boutons de manière à ce qu’ils aient tous le maxi plutôt orienté vers le cordier (bridge). Pour les modèles qui possèdent des repères chiffrés ça ne pose pas de problème. Pour les modèles fixés par une vis, orientez-la vers le cordier. Ce sera le repère de la position maxi. C’est rustique, mais c’est votre seul repère visible et encore seulement sur la fin de la course du potar. Mais c'est cette partie de la course que vous utilisez le plus
Avant de fixer le bouton, pensez à tourner l’axe du potar dans le sens des aiguilles d’une montre (maxi) jusqu’à la butée, sinon ce que je viens d'expliquer ne servira à rien.
Etape 4 - "Oui mais"
Vous avez trouvé les boutons de vos rêves, ou vous les avez imprudemment déjà achetés, et ils ne correspondent pas au type d'axe ou ne sont pas du bon diamètre. Pas de panique. Il existe quelques solutions propres. Par propres, je veux dire que vous ne forcez pas pour faire entrer le bouton.
Solution 1. Vous pouvez changer le potar. C’est un peu plus long et ça vous coûtera un peu plus cher. Mais ça peut être la bonne occasion pour le changer pour un modèle de meilleure qualité, plus souple et plus silencieux ou aux caractéristiques différentes (linéaire vs logarithmique) par exemple.
Solution 2. Si votre potard a une tige striée et que votre bouton est destiné à une tige lisse, il rentre parfaitement et il y a même un petit jeu. Normal, la tige striée à un diamètre de 6 mm alors que le diamètre intérieur de votre bouton est de 6.35 mm Deux alternatives s’offrent à vous. Les deux fonctionnent.
La méthode la plus orthodoxe consiste à se procurer un insert (sleeve) en cuivre - photo ci-dessous. Vous l’enfilerez sur la tige avant d’installer votre bouton et de le visser fermement mais toujours sans forcer. L’insert va compenser la différence de diamètre et va se déformer pour tenir le tout en place. Ça se trouve chez Guitar Parts Resource par exemple.
La méthode la plus facile, puisque la tige est d’un diamètre plus faible que le bouton (0.35 mm, soit un peu plus que l’épaisseur de 3 feuilles de papier...), consiste à visser le bouton sur la tige sans plus de scrupules. Les avantages, c’est que c’est rapide, facile et pas cher. Par contre en théorie, le bouton sera très légèrement désaxé, mais ce n’est pas perceptible surtout si vous le bougez sur une partie de sa course seulement. Vous risquez également d’abimer les stries mais ce n’est pas très grave, sauf si un jour vous souhaitez installer un bouton pour tige striée. Mais demain est un autre jour... Une remarque toutefois. Dans cette hypothèse, la vis de fixation doit être fixée dans l’axe de la fente. Voir le schéma ci-dessous. A défaut, la vis va pousser et déformer un des côtés de la tige, les rapprocher et votre bouton risque de finir par tomber.
Solution 3. Si votre potar possède une tige lisse de 6,35 mm et que votre bouton est destiné à une tige striée, ça ne peut pas rentrer. Le diamètre du bouton est trop faible. La seule possibilité est d'agrandir l'intérieur du bouton. Pour cela, procurez-vous une mèche de perceuse de diamètre ¼ de pouce. Ensuite, délicatement, en utilisant une perceuse et un pied pour la guider (et en faisant attention à vos doigts et à vos yeux), enfoncez la mèche à l’intérieur du bouton qui aura été solidement fixé. Attention à ne pas percer trop profond, en ne négligeant pas le fait que votre mèche est conique. A défaut votre bouton sera ouvert de part en part ! Pour éviter ce désagrément, posez un repère avec du ruban adhésif autour de la mèche pour vous indiquer le point à ne pas dépasser. Sur un bouton translucide, le rendu final n’est pas très beau, puisque la peinture intérieure qui recouvre les stries d’origine va être enlevée et une fois le bouton posé vous verrez la tige en métal du potar. Par ailleurs, si vous procédez à cette modification vous n’aurez pas d’autre alternative que de coller le bouton. Sinon il ne tiendra pas puisqu’il n’y a plus de stries. Ce qui n’est pas très pratique si vous voulez le retirer un jour pour le changer…
Dans le cas des potars à tige lisse, utilisez le bon outil, serrer raisonnablement mais ne forcez pas.
Dans le cas des potars à tige fendue, Forcer légèrement mais ne cherchez pas à resserrer les deux parties de la tige pour faciliter l’insertion. Les stries du bouton et du potard ne seraient plus ajustées et le bouton tiendrait moins bien avec le risque de le perdre.
Attention à la position du point zéro. Un bouton c’est rond et ça tourne autour d'un axe. Si vous voulez savoir où se trouve le mini et le maxi, il faut un repère et si votre instrument possède plusieurs boutons, il est préférable que ce soit les mêmes pour tous. A défaut vous allez être rapidement perdus.
En ce qui me concerne, je fixe toujours mes boutons de manière à ce qu’ils aient tous le maxi plutôt orienté vers le cordier (bridge). Pour les modèles qui possèdent des repères chiffrés ça ne pose pas de problème. Pour les modèles fixés par une vis, orientez-la vers le cordier. Ce sera le repère de la position maxi. C’est rustique, mais c’est votre seul repère visible et encore seulement sur la fin de la course du potar. Mais c'est cette partie de la course que vous utilisez le plus
Avant de fixer le bouton, pensez à tourner l’axe du potar dans le sens des aiguilles d’une montre (maxi) jusqu’à la butée, sinon ce que je viens d'expliquer ne servira à rien.
Etape 4 - "Oui mais"
Vous avez trouvé les boutons de vos rêves, ou vous les avez imprudemment déjà achetés, et ils ne correspondent pas au type d'axe ou ne sont pas du bon diamètre. Pas de panique. Il existe quelques solutions propres. Par propres, je veux dire que vous ne forcez pas pour faire entrer le bouton.
Solution 1. Vous pouvez changer le potar. C’est un peu plus long et ça vous coûtera un peu plus cher. Mais ça peut être la bonne occasion pour le changer pour un modèle de meilleure qualité, plus souple et plus silencieux ou aux caractéristiques différentes (linéaire vs logarithmique) par exemple.
Solution 2. Si votre potard a une tige striée et que votre bouton est destiné à une tige lisse, il rentre parfaitement et il y a même un petit jeu. Normal, la tige striée à un diamètre de 6 mm alors que le diamètre intérieur de votre bouton est de 6.35 mm Deux alternatives s’offrent à vous. Les deux fonctionnent.
La méthode la plus orthodoxe consiste à se procurer un insert (sleeve) en cuivre - photo ci-dessous. Vous l’enfilerez sur la tige avant d’installer votre bouton et de le visser fermement mais toujours sans forcer. L’insert va compenser la différence de diamètre et va se déformer pour tenir le tout en place. Ça se trouve chez Guitar Parts Resource par exemple.
La méthode la plus facile, puisque la tige est d’un diamètre plus faible que le bouton (0.35 mm, soit un peu plus que l’épaisseur de 3 feuilles de papier...), consiste à visser le bouton sur la tige sans plus de scrupules. Les avantages, c’est que c’est rapide, facile et pas cher. Par contre en théorie, le bouton sera très légèrement désaxé, mais ce n’est pas perceptible surtout si vous le bougez sur une partie de sa course seulement. Vous risquez également d’abimer les stries mais ce n’est pas très grave, sauf si un jour vous souhaitez installer un bouton pour tige striée. Mais demain est un autre jour... Une remarque toutefois. Dans cette hypothèse, la vis de fixation doit être fixée dans l’axe de la fente. Voir le schéma ci-dessous. A défaut, la vis va pousser et déformer un des côtés de la tige, les rapprocher et votre bouton risque de finir par tomber.
Solution 3. Si votre potar possède une tige lisse de 6,35 mm et que votre bouton est destiné à une tige striée, ça ne peut pas rentrer. Le diamètre du bouton est trop faible. La seule possibilité est d'agrandir l'intérieur du bouton. Pour cela, procurez-vous une mèche de perceuse de diamètre ¼ de pouce. Ensuite, délicatement, en utilisant une perceuse et un pied pour la guider (et en faisant attention à vos doigts et à vos yeux), enfoncez la mèche à l’intérieur du bouton qui aura été solidement fixé. Attention à ne pas percer trop profond, en ne négligeant pas le fait que votre mèche est conique. A défaut votre bouton sera ouvert de part en part ! Pour éviter ce désagrément, posez un repère avec du ruban adhésif autour de la mèche pour vous indiquer le point à ne pas dépasser. Sur un bouton translucide, le rendu final n’est pas très beau, puisque la peinture intérieure qui recouvre les stries d’origine va être enlevée et une fois le bouton posé vous verrez la tige en métal du potar. Par ailleurs, si vous procédez à cette modification vous n’aurez pas d’autre alternative que de coller le bouton. Sinon il ne tiendra pas puisqu’il n’y a plus de stries. Ce qui n’est pas très pratique si vous voulez le retirer un jour pour le changer…
En principe avec ces différentes explications, vous devriez pouvoir changer vos boutons sans difficultés.