#071 - Oignons de Roscoff
23 août 2015
L'oignon de Roscoffest une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 2009 et une appellation d’origine protégée (AOP) depuis 2013. Chaque année, en août, une fête lui est consacrée et il possède même sa propre confrérie. Tout ça pour un légume. Oui, mais pas n’importe lequel et un légume Breton de surcroît, Tonnerre de Brest.
L'oignon de Roscoff est une variété d'oignon qui se caractérise par sa couleur rosé. Le nom de l'appellation fait référence à Roscoff, berceau historique de cette production et longtemps unique port d'exportation vers la Grande-Bretagne. |
Aujourd’hui, Roscoff accueille des lignes de ferry vers le sud de l'Angleterre et l'Irlande.
Avant d’être un légume, cet oignon à une vraie histoire qui mérite que l’on s’y attarde.
Au 17ème siècle, un moine de retour de Lisbonne sema les premières graines dans les jardins de son couvent. A cette époque, la ville de Roscoff avait une forte activité maritime. Du fait de leur richesse en vitamine C, ces oignons trouvèrent rapidement un débouché dans la lutte contre le scorbut des marins. S’y on y ajoute ses qualités gustatives et sa très longue conservation naturelle, la culture de l’oignon de Roscoff se développa rapidement dans la région.
Au 18ème siècle, avec le déclin des activités maritimes, les habitants se tournèrent naturellement vers la culture de l’oignon.
Mais c’est véritablement au 19ème siècle que la notoriété de l’oignon de Roscoff prit de l’ampleur. L’histoire retient qu’en 1828, Henri Ollivier, un jeune paysan de Roscoff, tenta l’aventure d’aller vendre ses oignons au porte à porte en Angleterre. C’est ainsi que débuta le phénomène « Johnny », du surnom donné par les britanniques aux paysans de la région de Roscoff.
Avant d’être un légume, cet oignon à une vraie histoire qui mérite que l’on s’y attarde.
Au 17ème siècle, un moine de retour de Lisbonne sema les premières graines dans les jardins de son couvent. A cette époque, la ville de Roscoff avait une forte activité maritime. Du fait de leur richesse en vitamine C, ces oignons trouvèrent rapidement un débouché dans la lutte contre le scorbut des marins. S’y on y ajoute ses qualités gustatives et sa très longue conservation naturelle, la culture de l’oignon de Roscoff se développa rapidement dans la région.
Au 18ème siècle, avec le déclin des activités maritimes, les habitants se tournèrent naturellement vers la culture de l’oignon.
Mais c’est véritablement au 19ème siècle que la notoriété de l’oignon de Roscoff prit de l’ampleur. L’histoire retient qu’en 1828, Henri Ollivier, un jeune paysan de Roscoff, tenta l’aventure d’aller vendre ses oignons au porte à porte en Angleterre. C’est ainsi que débuta le phénomène « Johnny », du surnom donné par les britanniques aux paysans de la région de Roscoff.
Chaque année plus nombreux, les Johnnies s’expatriaient dès la fin juillet après le pardon de Sainte Barbe (la patronne de Roscoff) pour aller vendre leurs oignons, à pied tout d’abord, puis à vélo ensuite. Le phénomène connut son apogée dans les années 20 avec 9 000 tonnes vendues outre-Manche par près de 1 400 Johnnies.
La crise économique des années 30, la 2ème guerre mondiale, la dévaluation de la livre et le protectionnisme anglais ont conduit au déclin de ce phénomène. Cependant, il reste encore aujourd’hui une quinzaine de Johnnies qui font perdurer la tradition.
Outre son histoire peu commune, cet oignon est avant tout un produit de qualité au gout unique, plus doux que l’oignon « classique ». Il est produit près de la mer sur les meilleures parcelles de la région. Il se conserve naturellement longtemps, sans traitement chimique. Chaque bulbe est conditionné à la main que ce soit pour le nettoyage, le tressage ou l’ébarbage. C’est ainsi que l’on obtient un oignon au sommet de la qualité.
La crise économique des années 30, la 2ème guerre mondiale, la dévaluation de la livre et le protectionnisme anglais ont conduit au déclin de ce phénomène. Cependant, il reste encore aujourd’hui une quinzaine de Johnnies qui font perdurer la tradition.
Outre son histoire peu commune, cet oignon est avant tout un produit de qualité au gout unique, plus doux que l’oignon « classique ». Il est produit près de la mer sur les meilleures parcelles de la région. Il se conserve naturellement longtemps, sans traitement chimique. Chaque bulbe est conditionné à la main que ce soit pour le nettoyage, le tressage ou l’ébarbage. C’est ainsi que l’on obtient un oignon au sommet de la qualité.
Je vous livre ma recette personnelle de confit réalisé avec ce produit d’exception.
Épluchez 6 gros oignons et émincez-les finement. Faites-les revenir à feu doux dans une casserole avec du beurre (salé bien sûr) jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides. Saupoudrez avec 100 g cassonade puis ajoutez 4 cuillerées à soupe de vinaigre de cidre. Laissez cuire 10 minutes environ à feu vif tout en remuant jusqu'à ce que le vinaigre s'évapore. Ensuite, couvez la casserole et laissez cuire à feu très doux pendant 1 heure en remuant de temps en temps. Généralement on le déguste immédiatement, mais si vous souhaitez le conserver, versez le confit bouillant dans un pot à confiture. |
Nos conseils d’accompagnement. Sans hésiter Green Ognions de Booker T. & The M.G.s, avec Steve Cropper à la guitare et Donald « Duck » Dunn à la basse, ça fait un bel équilibre entre les papilles et les oreilles.