#264 - Gibson dans la Tourmente - Dernière minute
02 mai 2018
Précédemment : Gibson dans la Tourmente - Rumeurs de faillite imminente
Nous suivons les nouvelles concernant Gibson et il apparaît que les choses s'accélèrent et dans le bon sens.
Commençons par une mise au point nécessaire : NON, Gibson n’a pas déposé le bilan et n’est pas en faillite. L'activité se poursuit.
Les commentateurs ont été trahis par ce que l’on appelle un faux ami : "bankruptcy", qui se traduit littéralement par faillite, mais dont le terme juridique le plus juste en français serait "mise en redressement judiciaire". En effet, Gibson a pris l'initiative de saisir une juridiction spécialisée de l'état du Delaware pour se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Les dispositions de cet article permettent aux entreprises de se réorganiser sans pression des créanciers.
La chapitre 11 ressemble, peu ou prou, à la procédure de redressement judiciaire mise en oeuvre en France par les tribunaux de commerce. Durant cette procédure, qui entraîne la suspension des poursuites des créanciers, l'entreprise poursuit son activité en étant gérée par un administrateur judiciaire. Cette procédure peut aboutir dans le meilleur de cas à la mise en place d'un plan de redressement, qui prévoit notamment des mesures de restructuration qui doivent permettre le règlement des dettes et la poursuite de l'activité. Dans le pire des cas la liquidation judiciaire est prononcée si la situation de l'entreprise n'offre pas de perspectives durables d'amélioration.
A ce stade, Gibson cherche à se recentrer sur son core-business en cédant ou fermant certaines activités périphériques (notamment les activités audio grand public) pour se concentrer sur son métier d'origine : fabriquer et vendre des instrument de musique. Dans un Tweet Gibson à d'ailleurs fait cette mise au point pour préciser que l'activité se poursuivait durant cette période et qu'ils avaient la volonté d'en ressortir plus forts.
Dans le cadre de cette procédure, on trouve des investisseurs intéressés pour reprendre l'activité et la direction de l'entreprise, dont notamment Silver Point Capital, Melody Capital Partners ou encore des fonds affiliés à KKR Credit Advisors. Ils seraient parvenus à convaincre l'autre partie prenante, à savoir certains créanciers actuels détenteurs d'au moins 69% du montant des dettes de les suivre. Et ces derniers, soutiendraient ce plan de redressement à travers une nouvelle ligne de crédit de 135 millions de dollars.
Dans cette opération, Henry Juszkiewicz, l'actuel propriétaire, conserverait son titre de CEO le temps de mettre en place les mesures de ce plan.
Parmi les bonnes nouvelles, il apparaît selon le New York Times que les ventes de Gibson pour 2017 ont été supérieures de plus de 10% à celle de 2016 pour atteindre 122 millions de dollars.
Le boût du tunnel peut être.
Commençons par une mise au point nécessaire : NON, Gibson n’a pas déposé le bilan et n’est pas en faillite. L'activité se poursuit.
Les commentateurs ont été trahis par ce que l’on appelle un faux ami : "bankruptcy", qui se traduit littéralement par faillite, mais dont le terme juridique le plus juste en français serait "mise en redressement judiciaire". En effet, Gibson a pris l'initiative de saisir une juridiction spécialisée de l'état du Delaware pour se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Les dispositions de cet article permettent aux entreprises de se réorganiser sans pression des créanciers.
La chapitre 11 ressemble, peu ou prou, à la procédure de redressement judiciaire mise en oeuvre en France par les tribunaux de commerce. Durant cette procédure, qui entraîne la suspension des poursuites des créanciers, l'entreprise poursuit son activité en étant gérée par un administrateur judiciaire. Cette procédure peut aboutir dans le meilleur de cas à la mise en place d'un plan de redressement, qui prévoit notamment des mesures de restructuration qui doivent permettre le règlement des dettes et la poursuite de l'activité. Dans le pire des cas la liquidation judiciaire est prononcée si la situation de l'entreprise n'offre pas de perspectives durables d'amélioration.
A ce stade, Gibson cherche à se recentrer sur son core-business en cédant ou fermant certaines activités périphériques (notamment les activités audio grand public) pour se concentrer sur son métier d'origine : fabriquer et vendre des instrument de musique. Dans un Tweet Gibson à d'ailleurs fait cette mise au point pour préciser que l'activité se poursuivait durant cette période et qu'ils avaient la volonté d'en ressortir plus forts.
Dans le cadre de cette procédure, on trouve des investisseurs intéressés pour reprendre l'activité et la direction de l'entreprise, dont notamment Silver Point Capital, Melody Capital Partners ou encore des fonds affiliés à KKR Credit Advisors. Ils seraient parvenus à convaincre l'autre partie prenante, à savoir certains créanciers actuels détenteurs d'au moins 69% du montant des dettes de les suivre. Et ces derniers, soutiendraient ce plan de redressement à travers une nouvelle ligne de crédit de 135 millions de dollars.
Dans cette opération, Henry Juszkiewicz, l'actuel propriétaire, conserverait son titre de CEO le temps de mettre en place les mesures de ce plan.
Parmi les bonnes nouvelles, il apparaît selon le New York Times que les ventes de Gibson pour 2017 ont été supérieures de plus de 10% à celle de 2016 pour atteindre 122 millions de dollars.
Le boût du tunnel peut être.